Pollinose : reconnaissez les symptômes

On appelle « pollinose » l’allergie due aux pollens. En arrivant sur les muqueuses respiratoires de l’homme, les grains de pollens vont provoquer des réactions allergiques, parfois violentes chez les sujets sensibles. Les pollinoses sont en général saisonnières et récidivent chaque année, à la même période.

La forme la plus courante de pollinose est le « rhume des foins » lié à la présence massive de pollens de graminées dans l’atmosphère. Cette affection se déclenche, de manière souvent brutale, à la période de floraison des graminées (printemps-été). 

 En Hauts-de-France, les pollens les plus allergisants proviennent du bouleau et des graminées.

La plupart des pollens ont une taille qui les arrête au niveau des muqueuses nasales et des sinus. Les réactions allergiques sont atténuées par la pluie (les pollens retombent au sol) et aggravées par le vent et par temps sec. Elles sont plus importantes à l’extérieur qu’à l’intérieur.

LES FACTEURS D'ALLERGENICITE

Pour provoquer une réaction allergique, il faut :

  • Que le pollen d’arbre ou d’herbacée soit émis en grande quantité pour provoquer des troubles sur un sujet allergique. C’est le cas des plantes anémophiles (graminées, ambroisie, cyprès, bouleau…). Toutefois, les pollens de plantes entomophiles comme le mimosa, peuvent provoquer des réactions de voisinage.
  • Que le pollen soit de petite taille. Les grains de pollen resteront d’autant plus longtemps dans l’atmosphère, et pourront parcourir de plus grandes distances, s’ils sont petits et légers. Ainsi, on trouvera les pollens allergisants aussi bien en ville qu’à la campagne.
  • Que le pollen ait un fort pouvoir allergisant. Il faut qu’il puisse libérer ses particules protéiques responsables de la sensibilisation. Pour être allergisant, un grain de pollen doit disposer de substances (protéines ou glycoprotéines) reconnues comme immunologiquement néfastes pour un individu donné.

D’autres facteurs peuvent intervenir tels que :

  • la présence simultanée de plusieurs pollens allergisants,
  • la prédisposition génétique,
  • l’existence de réactions croisées entre des pollens de la même famille (les graminées entre elles par exemple) ou avec certains aliments (50 % à 70 % des allergiques au pollen de bouleau, d’aulne ou de noisetier sont sensibilisés à la pomme, la pêche et/ou la noisette.
  • la pollution atmosphérique peut à la fois agir sur les pollens en modifiant leur structure biochimique extérieure et par la même occasion leur allergénicité. Fragilisés, ils présentent un aspect différent et libèrent plus facilement des particules allergisantes. On sait également que les particules fines (particules diesel par exemple) servent de vecteurs aux pollens qui s’y fixent, ce qui leur permettent de pénétrer dans les poumons. De même, la pollution irrite les voies respiratoires, ce qui vient accentuer les effets de l’allergène pollinique.